Maroc : Précipitations bienfaitrices mais quelque peu insuffisantes
le géoparc du jbel bani - tata

Vous êtes ici : Accueil > Vulgarisation à l'hydrogéologie > Hydrogéologie et Sciences de la terre > Maroc : Précipitations bienfaitrices mais quelque peu insuffisantes

GJB

Maroc : Précipitations bienfaitrices mais quelque peu insuffisantes

Le Royaume a connu en ses diverses contrées et régions d’importantes précipitations sous forme de chutes de pluie et de neige, ce qui devrait avoir des répercussions quelque peu positives sur le niveau des réserves des barrages et retenues d’eau et de remplir quelque peu les nappes phréatiques en souffrance. 

D’où un brin d’optimisme dans le secteur du monde paysan et en particulier chez celui des agriculteurs qui lui aussi se remet d’une année de sécheresse sans égale depuis des décennies. Aussi pour reprendre la formule dédiée à pareille situation, ces récentes précipitations sont bienfaitrices puisque sans aucun doute contribueront à améliorer la production des diverses cultures dont s’adonnent nos fellahas. 

A cet effet, Lahoucine Aderdour, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de la production et de l’exportation de fruits et légumes, a expliqué que “les précipitations auxquelles nous assistons aujourd’hui devraient porter leurs “fruits” si l’on peut dire et à propos “au bout de trois mois”.

Il a poursuivi en affirmant “qu’avec ces pluies bienfaitrices et cette eau à profusion, les barrages et les nappes phréatiques (eaux souterraines) récupèrent le manque causé par la sécheresse. Cela se reflètera automatiquement dans la production agricole ». Il a en outre indiqué que « la neige abondante qu’a connu le Maroc et parfois même dans des régions peu accoutumées à ce phénomène contribuera à l’alimentation des lits d’eau des oueds et ainsi atténuer les impacts de la sécheresse que le pays a connue au cours des dernières années”. 

Pour sa part, le vice-président de la Confédération Marocaine de l’Agriculture et du Développement Rural (Comader), Rachid Benali, avait souligné dans un tout récent entretien accordé à Hespress que l’agriculture au Maroc avait besoin autant de pluie que possible. En effet, Benali relatait que des régions comme, Doukkala, Abda et environs n’ont pas connu la même abondance de précipitations que les régions céréalières de la Chaouia, ou la plaine Saïs et celle du Gharb qui elles, devraient connaître de bien meilleurs rendements agricoles.   

Cela dit, la saison agricole est encore en besoin de pluie et de précipitations pour atteindre une production idoine. En effet, la situation journalière des principaux grands barrages du Royaume de ce lundi 27 février 2023 est presqu’identique à celle d’une année auparavant, affichant en cela un taux de 33,3% contre 32,7% en février 2022. C’est dire si le manque à combler pour une normalité de saison sera dur à combler. 

Les réserves des barrages du Royaume, selon les derniers chiffres du ministère de l’Equipement et de l’Eau, s’élèvent à 5317,1 millions de mètres cubes. Le barrage Al Wahda est celui qui affiche le meilleur niveau de remplissement avec 2062,1 millions de mètres cubes. Il est suivi du barrage Oued El Makhazine avec 559,7 millions de mètres cubes, puis du barrage Idris premier avec 294,6 millions de mètres cubes. Cependant le barrage d’Al Massira affiche encore un seuil toujours critique avec un taux de remplissage d’à peine 4,8%. 

Ces chiffres ont été enregistrés après les fortes précipitations qu’a connues le Royaume dans ses différentes régions au cours de ces derniers jours, indique la Direction Générale de la Météorologie qui nous transmet à l’occasion, des chiffres à travers le nombre de millimètres de pluie tombées en une journée dans les villes du Royaume et qui oscillaient entre 9 millimètres à moins d’un millimètre avec des pics pour, à Tanger 30 mm, à Béni Mellal (12), et à Tétouan (11).

Le 28 février 2023.

Source web par : Hespress FR

Imprimer l'article

Les articles en relation

Le gecko casqué

Le gecko casqué Le gecko casqué (Tarentola chazaliae) est un lézard de petite taille qui ne dépasse pas 10 cm de longueur. Il doit son nom à la forme de sa tête qui rappelle celle d’un casqu

Savoir plus...

Stress hydrique. Nizar Baraka : l’utilisation des eaux non conventionnelles comme nouvelle alternative

Stress hydrique. Nizar Baraka : l’utilisation des eaux non conventionnelles comme nouvelle alternative Invité ce jeudi 1er février à l’École nationale supérieure de l’administ

Savoir plus...

Oued Akka

L’Adrar Metgourine A 11 km au Nord d’Akka, la gara de Metgourine se présente comme un îlot dominant la plaine à un coude de l'oued Akka. Du côté Ouest, elle offre un escalier de da

Savoir plus...

Le Maroc en Première Ligne pour Combattre le Stress Hydrique en Afrique

Le Maroc en Première Ligne pour Combattre le Stress Hydrique en Afrique Le stress hydrique affecte gravement les pays africains depuis des années, et avec une population qui devrait doubler d’i

Savoir plus...

Milieux, techniques et cultures préhistoriques sur la façade sud de l’atlantique au Maroc: régions d’Essaouira et d’Agadir

Milieux, techniques et cultures préhistoriques sur la façade sud de l’atlantique au Maroc: régions d’Essaouira et d’Agadir 1. Intérêt scientifique :  La préhistoire d

Savoir plus...

Situation géographique et bases géologiques pour Charles Robert-Charrue

Situation géographique et bases géologiques pour Charles Robert-Charrue Au Nord-ouest du continent africain, l’Anti-Atlas constitue le domaine austral du Royaume du Maroc. Comme le suggère l’image sat

Savoir plus...

Déclin de l'emploi agricole au Maroc : une réallocation vers des secteurs à faible productivité selon Bank Al-Maghrib

Déclin de l'emploi agricole au Maroc : une réallocation vers des secteurs à faible productivité selon Bank Al-Maghrib Les pertes d'emplois dans l'agriculture, aggravées par la s&ea

Savoir plus...

Les méga-sécheresses s'intensifient en Australie à cause du changement climatique

Les méga-sécheresses s'intensifient en Australie à cause du changement climatique Des chercheurs australiens ont étudié l'histoire des méga-sécheresses dans leur pays et ont co

Savoir plus...

Archéologie du paysage des aires rupestres du Haut Atlas marocain

Archéologie du paysage des aires rupestres du Haut Atlas  marocain 1. Intérêt scientifique : Bien  loin  d’apparaître  comme  une  terre  répulsive  po

Savoir plus...

Zagora : la pastèque au cœur de la crise de l’eau

Zagora : la pastèque au cœur de la crise de l’eau La province de Zagora, au sud du Maroc, fait face à une grave pénurie d’eau aggravée par le changement climatique et des pratiques agrico

Savoir plus...

Mohammed Sadiki mobilise des mesures d’urgence après les intempéries dans les provinces du Sud-Est

Mohammed Sadiki mobilise des mesures d’urgence après les intempéries dans les provinces du Sud-Est À la suite des fortes pluies orageuses ayant récemment frappé les provinces du Sud-Est du Mar

Savoir plus...

Le travail du cuir : À l'origine du

Le travail du cuir : À l'origine du "maroquin"... Le cuir marocain est réputé depuis des siècles à travers le monde. C'est d'ailleurs au XIVe siècle que l'on commen

Savoir plus...

Les tags en relation

Recherche du site

Recherche avancée / Spécifique

Géoparc et Recherche Scientifique

Le coins de l’étudiant

Blog Géoparc Jbel Bani

Découvrez notre escpace E-commerce


Pour commander cliquer ci-dessous Escpace E-commerce

Dictionnaire scientifique
Plus de 123.000 mots scientifiques

Les publications
Géo parc Jbel Bani

Circuits & excursions touristiques

cartothéques

Photothéques

Publications & éditions