


Étude des stations d’art rupestre ( jbel bani )
Dans un troisième temps, nous discutons la question de savoir dans quelle mesure les gravures associées ausein d’un site d’art rupestre (unité spatiale) constituent un ensemble homogène ou une accumulation d’images hétérogènes.
La délimitation des stations individuelles que nous proposons prend comme modèle les formes naturelles du relief. Ce procédé permet, pour la première fois, de décrire les caractéristiques de la situation des sites. La plupart du temps, les stations sont liées aux zones exposées au soleil qui se trouvent sur des élévations marquantes ou les cluses qui les traversent. Ils apparaissent surtout sur les versants ou sur les crêtes orientées dans le sens SONE. Les pétroglyphes se répartissent principalement sur les zones faciles d’accès, mais surélevées par rapport aux environs.
L’analyse de la composition de l’art rupestre touche l’ensemble des images gravées appartenant à une sélection représentative de 20 sites. Ces stations se répartissent aussi bien sur les bassins versants des principaux systèmes d’oueds qui descendent de l’Anti-Atlas à l’Oued Draa que sur les différentes zones géographiques de la région étudiée. Leur composition, en ce qui concerne l’art rupestre, est examinée en tenant compte des trois aspects de l’image, c’est-à-dire le représenté (l’objet de l’image ou le motif), le représentant (la substance de l’image, dont la technique de gravure) et la représentation (la forme visuelle de l’image, dont le contour et la perspective). Pour ce qui est des images, il faut cependant distinguer les figures isolées des associations de représentations individuelles sur un même panneau (scène, image non-scénique, palimpseste). Nos études de cas concrétisent les particularités individuelles des 20 stations examine revanche, notre étude comparative explicite aussi bien les points communs que les différences remarquables qui caractérisent la composition rupestre des sites sélectionnés.
Les résultats de l’analyse démontrent qu’une station d’art rupestre (forme de relief) est une unité spatiale au sein de laquelle des pétroglyphes qui se distinguent du point de vue thématique, technique et morphologique sont associés. Par conséquent, un site ne saurait être attribué en bloc au « Bubalin » (« Style de Tazina ») ou au « Bovidien », comme il était d’usage par le passé. Au contraire, en considération des techniques de gravure représentées, l’on peut établir une différence entre les sites composés presque exclusivement d’images poinçonnées (stations « p ») d’une part, et les stations qui présentent une part dominante de dessins polis (stations « s ») de l’autre. En outre, l’art rupestre ne peut être caractérisé d’une manière adéquate par le cadre classificatoire traditionnel. Cependant, d’après les résultats, la combinaison des critères du contour et de la perspective – attributs qui participent également à caractériser un « style » – permet d’établir pour la première fois une classification pertinente de l’art rupestre du Présahara marocain.
Source web par icomos.org
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